macsud47
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Site a moindre coût
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Interview réalisé par quidamlhebdo de Villeneuve/lot
Fumel – L’association qui rend les sites internet abordables
Depuis 2012, Bernard Tison crée des sites vitrines à moindre coût pour les petits entrepreneurs locaux au travers de son association à but non-lucratif SOAMP.
Du haut de ses 72 printemps, Bernard Tison a toujours les méninges d’un jeune homme. En bon « geek » qui se respecte, il passe une bonne partie du temps que lui octroie sa retraite sur son ordinateur, une bécane dernier cri qui trône dans son bureau. Son hobby : créer des sites internet. « Il y a quinze ans, je me suis mis à l’informatique en créant des CD-ROM sur l’aquariophilie, l’une de mes passions. J’ai tout appris sur des forums de discussions en ligne. Je me suis monté mon propre site. Et puis quelques années après, en navigant sur le web, je suis tombé sur un site créé par le comité des fêtes d’un village et qui servait de vitrine pour les commerçants et artisans du bourg. J’ai trouvé que c’était une bonne idée qui méritait d’être dupliquée à plus grande échelle », raconte ce Fumélois d’adoption.
En 2012, il crée ainsi l’association à but non-lucratif SOAMP (pour Sud-Ouest Aquitaine Midi-Pyrénées). Le concept est simple : proposer aux artisans, commerçants, assos, artistes, etc. un site vitrine personnalisé à moindre coût.
Seule une cotisation annuelle à SOAMP d’un montant de 120 euros est demandée. « Cet argent sert uniquement à payer l’achat du domaine, l’hébergement du site et les frais de matériel et de déplacement que je peux avoir quand je me rends chez les adhérents. Il faut imaginer qu’un site créé par une entreprise privée coûte 500 euros au minimum, plus d’un millier d’euros dans la plupart des cas », explique Bernard Tison. Le temps qu’il y passe est entièrement bénévole.
Pour les jeunes boîtes qui se montent (moins de deux ans d’activité), la première cotisation est même offerte, histoire de donner un petit coup de pouce. « Je n’aime pas rester inactif, plaisante-t-il. C’est un passe-temps pour moi. Je cherche surtout le contact humain. Ça me donne également l’occasion d’apprendre des choses sur les différents corps de métier pour lesquels je travaille. »
Une centaine de sites actifs
Au démarrage de SOAMP, les entrepreneurs démarchés se sont pourtant révélés méfiants. « Certains me prenaient pour un arnaqueur. Puis ils se sont laissé convaincre pour une année. Et au final, ils semblent plutôt satisfaits puisqu’ils me renouvellent leur confiance d’année en année », glisse-t-il. Sur 136 sites créés, 105 sont toujours actifs à l’heure actuelle, dont une trentaine sur le bassin Fumélois. Sur un territoire qui a connu des périodes plus fastes au niveau économique, Bernard Tison apporte une solution intéressante pour gagner en visibilité sans trop impacter les finances : « La communication nécessite des budgets importants que tout le monde ne peut pas se permettre. Alors j’essaie d’aider à mon échelle ». |